Édification de 3 micro-falaises sableuses pour une des espèces d’abeilles sauvages ciblées par le projet Life in Quarries à Quenast (Sagrex)

Si Maya l’abeille vit dans une ruche, nous avons tendance à oublier qu’elle n’est pas la seule abeille à exister.

En effet, il existe également des centaines d’espèces de guêpes et d’abeilles dites « solitaires » ou sauvages. La majorité de ces insectes « sabulicoles » qui ont préférés, au cours de l’évolution, se passer d’une colonie, niche à même le sol sur des sites sableux, pauvres en végétation et bénéficiants d’une bonne exposition au soleil. Des habitats naturels de plus en plus rares dans nos paysages modernes…

Voilà pourquoi, parmi les différentes actions proposées par le projet Life in Quarries, on trouve l’édification de falaises et de talus sableux pour les hirondelles de rivage… mais également pour ces abeilles solitaires comme l’Andrène vagabonde (Andrena vaga).

 

Un camping récurrent

 Depuis plusieurs années, il arrive couramment qu’un grand nombre d’abeilles sauvage colonisent certains secteurs de la carrière de Quenast (appartenant au groupe Sagrex) en y édifiant leurs nids.

A la faveur de la campagne de découverture de ce printemps 2020 dans cette carrière, une zone située en limite de la zone finale d’extraction et, donc, partiellement pérennisable dans le temps, a été a été identifiée comme présentant des poches de sable intéressantes bien que mélangées à d’autres type de sol (limon et argile).

 

Il a donc fallu « préparer » le terrain en excavant la couche superficielle de limons sur une épaisseur de 2 à 3 mètres. Heureusement, l’exploitant motivé (qui avait déjà réalisé une première excavation initiale) a mis à disposition de notre équipe une grosse pelleteuse pour effectuer ce travail.

 

De l’huile de coude  moteur

Les poches de sable localisées dans le talus ainsi créés ont ensuite fait l’objet de terrassements à la pelle mécanique visant à diversifier les pentes et les expositions.

 

 

Au terme de ces étapes successives (et de plusieurs heures de dur labeur), la carrière de Quenast s’est ainsi vue doté de 3 micro-falaises sableuses verticales (1m – 1m50 de haut sur 35 mètres de long) et de 3 merlons (levée de terre destinée à servir de protection contre la chaleur, les projections ou les ondes de choc) sableux (0,5 m de haut sur  20 mètres de long).

 

 

 

Et quitte à être sur le terrain, en plus des merlons et micro-falaises,  notre équipe, avec l’aide des ouvriers de Quenast, en a profité pour créer des plans inclinés sableux et des surfaces sableuses subhorizontales sur une superficie totale de 300 mètres carrés.

 

Des abeilles mais aussi des crapauds

Etant donné la présence d’argile à faible profondeur, 3 légères dépressions ont également été creusées puis damées, afin de constituer de petites mares temporaires favorables au Crapaud calamite présent sur le site. Il faut penser à tout le monde…