Les premières ré-introductions de jeunes sonneurs à ventre jaunes ont eu lieu dans une carrière wallonne membre du projet Life in Quarries !

 

La semaine dernière, nous vous présentions ce petit amphibien au ventre jaune taché de noir et nous vous racontions son incroyable sauvetage, en Wallonie, par un passionné à qui l’on doit aujourd’hui les populations restantes.

Cette semaine, nous vous emmenons, à travers un reportage diffusé le vendredi 10/07/2020 dans le JT de 13 heures de la RTBF à la rencontre des différents acteurs qui veillent et oeuvrent, dans le cadre de la campagne de ré-introduction organisée par Life in Quarries, pour assurer le retour aux sources de ce petit crapaud coloré.

SONNEUR A VENTRE JAUNE – faceb – SD 480 p 

Et si vous désirez avoir accès au Jt dans son intégralité, rendez-vous sur RTBF Auvio !

 

 

Retranscription du reportage

 

Voix off : Le 13 heures, Ophelie Fontana

O.F : Bienvenue à vous.  À la Une de l’actualité :

  • Le port du masque obligatoire dès demain dans les magasins et les lieux publics fermés, les premières réactions dans un instant avec Benjamin Carlier.
  • Après 4 mois de débats, les autorités se sont donc rangé à l’avis des experts, la première ministre vient de s’exprimer, les détails avec Imam Messoudi.
  • La Portugal en zone rouge. Les belges ne peuvent plus partir en vacances dans la capitale portugaise. Tui suspend, d’ailleurs, ses vols vers cette destination, Quentin Warlop nous en parlera.
  • Un coup de pouce pour les artistes, la Chambre a approuvé la proposition de loi pour les aides financières, jusqu’au dernier moment ce monde culturel s’est mobilisé.
  • Et puis connaissez-vous le crapaud sonneur à ventre jaune ? La Belgique essaye de reproduire cette espèce menacée, à voir en fin de journal.

 

O.F : Revenons en Belgique avec un autre animal, le crapaud sonneur à ventre jaune pour être très précis, et c’est très précisément l’amphibien le plus menacé de Belgique. On tente, d’ailleurs, de le reproduire au Domaine des Grottes de Han, ou Arnaud Bruckner s’est rendu. 

Voix off : Dans cette pouponnière, un miraculé. Avec son ventre jaune, ce crapaud sonneur était presque éteint en Belgique. 

Anthony Kholer (responsable adjoint du parc animalier du Domaine des grottes de Han) : Donc là on a 4 mâles, 4 femelles, qui sont là dans le cadre d’un projet d’élevage, on reproduit ces animaux. On les élève ici, et quand ils sont à la limite de  devenir matures, et bien en fait, on va tout simplement les réintroduire dans le milieu naturel. 

Voix off : À l’intérieur de ces bassins, une ponte de 700 têtards, à 5 semaines, 50 sont prêts à être réintroduits en milieu naturel. 

Anthony Kholer : Là, en fait, on est en train d’attraper les derniers têtards pour pouvoir faire le transfert. Ils ont atteint, on le voit bien, un stade de développement qui est optimal pour le lâché.

Voix off : Et c’est dans cette carrière qu’ils grandiront désormais. Malgré les apparences, cet environnement leur est parfaitement adapté. 

Thierry Kinet (responsable du suivi des amphibians – Natagora): C’est une espèce qui cherche des mares temporaires, qui s’assèchent régulièrement, plusieurs fois par an pour se reproduire et donc, c’est vraiment un milieu créé par l’activité des carriers. 

Voix off : Dans cette carrière, deux lieux de ré-introduction : ces flaques rocheuses mais, aussi, une mare.

26 sites industriels (extractifs) wallons accueillent depuis 2015 des espèces à ré-introduire autour d’un projet à 5 millions d’euros : Life in Quarries. 

Alexandre Sneesens (coordinateur du projet Life in Quarries – Fediex – Fédération de l’industrie extractive en Belgique)  : Le but c’est bien de tirer profit des opportunités des carrières qui sont des zones particulières pour la biodiversité. Et donc de sensibiliser les carriers à la biodiversité qu’on retrouve dans leur carrières et ce qu’ils peuvent faire pour la favoriser. Donc on les sensibilise, on les forme et nous faisons en sorte qu’ils aient un plan d’action, sur le  long terme, pour pouvoir maintenir les espèces concernées sur leurs sites.

Voix off : Et utiliser l’humain pour aider l’animal, comme pour notre crapaud. 

Anthony Kholer : Cet animal a failli disparaitre parce que son habitat a disparu principalement à cause de nos activités et aujourd’hui, voir que nos activités recréent des habitats propices à cette espèce, c’est super intéressant car ça montre qu’il y a une certaine boucle qui est entrain de se fermer et qui va permettre de redonner sa place à cette nature

Voix off : D’ici deux ans, ces têtards seront matures, avec l’espoir qu’ils permettront à l’espèce de se pérenniser, entre industrie et nature.