La carrière de Steinbach, localisée au sud de la commune de Waimes, au cœur de la Haute Ardenne, est le site le plus oriental du projet Life in Quarries. Nous avons rencontré Pascaline Lecoq, responsable de la carrière.


 Quelles sont les spécificités de cette carrière ?

TRAGECO a repris la carrière de Steinbach en 1995. Les installations de concassage et le taillage des pierres ornementales existaient déjà. Nous exploitons du grès schisteux. Ce grès comporte une grande variété de couleurs (bleu, brun, orange, gris). La société TRAGECO est composée de 80 personnes dont 15 ouvriers en carrière. Il existe 3 pôles complémentaires sur le site: la pierre ornementale, le concassage et la centrale à béton. Les activités « carrière » permettent à l’entreprise d’être autonome au niveau de l’approvisionnement des matériaux nécessaires à l’activité travaux publics et privés.

 

Quelles ont été les motivations à rentrer dans le projet LIFE in Quarries ?

J’ai appris l’existence de ce projet qui m’a semblé intéressant mais surtout étonnant. En effet, je ne pensais pas qu’on pouvait lier la protection de la biodiversité avec l’activité d’une carrière. La FEDIEX et l’équipe de l’ULiège m’ont montré comment c’était possible et nous nous sommes donc lancés dans le projet. Je trouve que c’est extraordinaire que ces 2 fonctions qui semblent opposées soient compatibles.

 

Parmi les actions mises en place sur votre site, certaines ont-elles été plus compliquées à mettre en place ?

Nous n’avons pas réellement eu de difficulté à réaliser les actions sur notre site. Nous avons néanmoins certaines mares qui étaient sèches avec le dernier été particulièrement sec que nous avons connu. Nous avons donc fait certains aménagements en fin d’été 2018 pour avoir des mares temporaires qui retiennent plus facilement l’eau.

 

Avez-vous une évolution dans la mentalité du personnel dans la perception de la protection de la nature ?

Toute l’équipe de TRAGECO a suivi directement le projet. Je n’ai pas vu de réelle évolution car l’ensemble de notre personnel était déjà sensible à cette problématique avant le début du projet. Nous avons un membre du personnel très actif dans l’observation des oiseaux présents dans notre site depuis des années.

 

Quel avenir voyez-vous pour les actions dans votre site ?

Il n’y aucun soucis pour maintenir ces actions après le projet LIFE. Notre personnel étant très impliqué et motivé par ce projet, ils sont indépendants pour recréer et maintenir les actions mises en place pendant le projet LIFE in Quarries.

 

En tant qu’acteur privé, pensez-vous que le projet pourrait servir de modèle à d’autres secteurs pour promouvoir la biodiversité ?

Notre secteur peut plus facilement mettre en place ce type d’action car nous avons le matériel de génie civil directement à notre disposition. Néanmoins, je pense que d’autres secteurs ont les capacités pour mettre en place des actions en faveur de la biodiversité.